Le LHC du CERN et l’imposture de la fin du monde

Le LHC est sans danger : on ne peut absolument pas faire péter la Terre avec une énergie de 7 TeV car cela correspond à une énergie de 0,3 millième de milliardième de kWh (kilowatt-heure). Les ampoules électriques de 25 W ou de 40 W rayonnent une lumière dont l’énergie, dans un laps de temps de moins d’une seconde, est beaucoup plus grande que l’énergie de 7 tera-électronvolts.

Pour faire vraiment péter la (surface de) Terre, il faudrait libérer une puissance d’un grand nombre de mégatonnes avec plusieurs explosions thermonucléaires. Ni une ampoule électrique, et encore moins une particule du LHC, n’est capable de cet exploit.

La comparaison avec l’antimatière montre aussi une inégalité extrême. L’annihilation entre 500 g de matière avec autant d’antimatière produit une énergie de 24,97 milliards de  kWh.

 

Le LHC qui reconstitue des mini Big Bangs ? Déjà, un Big Bang n’est pas synonyme de trou noir. Et pour reproduire le Big Bang, il faut une température de 1032 degrés et une énergie extrêmement supérieure à celle des 7 TeV actuels. Ne pas confondre littérature de journalisme et article scientifique.

Comparaisons quantitatives :

  • 7 TeV = 1,12 µJ = 0,268 µcal. = 2 dixièmes de millionième de calorie.
  • 1 kcal (kilocalorie) = 2,61 × 1022 eV = 26,1 milliards de TeV = 3,7 milliards de fois l’énergie du LHC.
  • 1 kcal = 1000 calories = quantité de chaleur nécessaire pour augmenter de 1°C une masse de 1 kg d’eau.
  • Énergie de Planck (pour 1 mini Big Bang) = ce qui correspond à 1,22 × 1019 GeV soit 1,22 × 1016 TeV, ce qui équivaut à 1,7 × 1015 fois l’énergie d’une particule accélérée du LHC (1,7 million de milliards de fois).

Par comparaison, une tonne de TNT (trinitrotoluène) correspond à 4,184 GJ (plusieurs millions de milliards de fois l’énergie d’une particule du LHC).

 

L’annihilation d’une paire proton/antiproton libère une énergie équivalente à 1,87 GeV, soit 0,2 millième de l’énergie maximale du LHC. Cela veut dire que le LHC ne peut pas produire plus de 5000 paires de protons et d’antiprotons à la fois. Le LHC ne mobilise qu’un tout petit nombre de particules accélérées, ce qui n’est presque rien en comparaison de la production électrique avec le nucléaire civil dans une centrale. Mieux vaudrait s’inquiéter des centrales nucléaires plutôt que du LHC, compte tenu des proportions entre l’un et l’autre cas.

 

On ne peut pas engendrer des trous noirs à cause d’une énergie trop faible en regard de ce qui définit un trou noir. Pour avoir un trou noir, la masse du système solaire lui-même est insuffisante pour provoquer un effondrement gravitationnel spontané ! De même, pour comprimer la matière par des collisions entre particules afin de fabriquer un trou noir, il faut pouvoir tasser considérablement des masses minuscules en un volume extrêmement réduit, ce qui nécessite une énergie très grande qui n’est pas à la portée du LHC !

 

Quels sont les effets d’une particule accélérée de 7 TeV sur un corps humain ?

L’accélération de particules chargées électriquement est similaire à de la radioactivité.Or on connaît l’énergie cinétique d’une particule dans le LHC : 7 TeV, ce qui correspond à 1,12 µJ.

Supposons qu’un corps humain de 75 kg en moyenne soit irradié par ce rayonnement, ce qui correspond à 1,49 * 10^-8 J/kg. Ainsi, cela correspond à une dose reçue de 14,9 nSv, ou 0,0149 µSv, en une fois. Donc 1,49 µrem.

À titre de comparaison, le taux naturel de radioactivité est d’environ 0,1 µSv/h (10 µrem/h).

Je pense donc que l’irradiation avec le rayonnement d’une seule particule de 7 TeV du LHC a des effets largement inférieurs au dixième de la radioactivité naturelle ambiante. C’est négligeable. Mais si on réalise un flux de millions de particules, chacune de 7 TeV, la dose reçue est évidemment plus grande, et le seuil de danger peut être franchi rapidement.

Maintenant, si certains soutiennent toujours la thèse de la fin du monde à cause du LHC après avoir lu mon article argumenté, ils sont désormais inexcusables.

 

© 2011 John Philip C. Manson