À quoi sert le nombre d’or en mathématiques ?

À part quelquefois dans l’art pour des raisons d’esthétique (le concept fut lancé pendant la Renaissance), le nombre d’or est juste anecdotique et n’est d’aucune utilité en mathématiques et en sciences.

Le nombre d’or est un idéal, ou plutôt choisi comme idéal, c’est très subjectif.

Il existe des contre-exemples qui invalident la réalité esthétique au moyen du nombre d’or : le personnage publicitaire Groquick (très connu dans les années 80) a les proportions du nombre d’or mais ce personnage (bien que sympathique) est plutôt difforme. 🙂

L’esthétique du visage, je la vois plutôt ainsi : quand les pupilles des yeux forment avec la base du nez un triangle équilatéral, j’y vois une proportion idéale. Mais là aussi c’est subjectif.

La beauté est un critère subjectif qui dépend des cultures ethniques ainsi que des différentes époques. Autrefois, pendant la Renaissance, les femmes étaient rondes donc jolies et appréciées ainsi. La preuve, le tableau «La naissance de Vénus» de Botticelli est absolument superbe.

En mathématiques et en science, il n’y a pas de critères objectifs de beauté. À part peut-être la symétrie.

La base fondamentale des sciences, c’est l’objectivité et la logique, et surtout le critère de réfutabilité.

  • «Il ne faut pas essayer de distinguer ce qui serait objectivement beau de ce qui ne l’est pas : c’est ce qui a figé la pensée pendant un millénaire ! Il faut mettre le nombre d’or à la poubelle. Plutôt que de chercher à répondre à ce genre de question, il faut s’interroger : est-ce que ce tableau, cette musique, ce paysage me touche ?»    (Charles Pépin, agrégé de philosophie, auteur de « Quand la beauté nous sauve » (2013))

 

 

© 2013 John Philip C. Manson