Détection mathématique de triche dans une classe d’école

Je propose un exercice inédit que j’ai inventé.

On suppose que la distribution des notes dans une classe de N élèves est une courbe gaussienne normale centrée sur une moyenne. Ces notes forment une courbe gaussienne classique qui reste habituelle, sans changements de notes majeurs.

Je pose m=intégrale de x=a à x=b de (1/(k*(2*pi)^0.5)) * e^(-(x-µ)²/(2*k²)).

m est ici une valeur entre 0 et 1, c’est la proportion d’élèves ayant une note comprise entre a et b, selon un écart-type k.

Il peut arriver que les élèves se mettent à travailler mieux afin d’améliorer leur note, ce qui modifierait du coup la courbe gaussienne. L’intérêt est d’évaluer la variation par rapport à la courbe habituelle.

Supposons un cas où la moyenne de la classe est µ = 14,01 (sur 20), lors du dernier trimestre par exemple. Son écart-type est de k = 3,76. On obtient alors une courbe gaussienne particulière, véritable signature instantanée de la classe.

On va ensuite exposer une problématique. Lors du trimestre suivant : parmi une classe de N élèves, x élèves obtiennent chacun une note supérieure ou égale à 18. La question : y a t-il eu triche ?

Probabilité pour que x élèves aient plus de 18 sur 20 : on calcule T = l’intégrale de x=18 à x=20 de (1/(3,76*(2*pi)^0.5)) * e^(-(x-14,01)²/(2*3,76²)) avec un écart-type k = 3,76.

La probabilité devient P = (N! / ((N-x)!*x!)) * T^x * (1-T)^(N-x).

Si la probabilité est inférieure à 0,05, on peut légitimement soupçonner une fraude. Dans notre exemple ci-dessus, si x est supérieur ou égal à 5, on peut avoir des doutes. Parmi ceux qui ont eu plus de 18/20, il y a des fraudeurs mais il peut y avoir aussi ceux qui ont mérité leur note. On peut détecter la fraude mais on ne peut pas identifier les tricheurs, le meilleur choix est de coller un zéro à tout le monde, comme sanction, on est sûr alors d’avoir atteint les tricheurs, même si on fait des victimes collatérales…

  • Voici un autre débat : la suppression des notes à l’école.

Certains pédagogues ont l’idée saugrenue de supprimer la notation des élèves… Supprimer les notes, c’est tromper les élèves. Et surtout, comment ferait-on pour détecter la probabilité de triche lors d’un examen de mathématiques par exemple ?

Le but des mauvaises notes quand on en reçoit, c’est d’identifier ses propres erreurs, de se remettre en question dans le but de s’améliorer. Je n’ai pas toujours été bon en maths autrefois (il y a bien longtemps), et une mauvaise notation contraint à redoubler d’efforts pour progresser. Quand on veut comprendre, on finit toujours par y arriver, on le peut. Les efforts réguliers produisent toujours une progression. Se dire « Je suis nul en maths » c’est en fait un effet nocebo (contraire du placebo), une méthode Coué avec des effets délétères et fatalistes. Si on ne note plus les élèves, on ne fera que masquer et nier un problème de plus. L’école est nivelée par le bas, et bientôt il ne finira par ne plus rien rester du tout !

  • La notation sur 10 ou sur 20 offre une évaluation fiable : elle est le meilleur critère pour évaluer le travail de l’élève et permet aux parents de savoir où en est leur enfant. La note est la mesure d’une compétence. Elle n’a pas pour seule vocation de « juger » un élève ni même de les comparer entre eux. Elle a aussi pour avantage d’être simple, en comparaison des autres systèmes d’évaluation par « acquisition de compétences » avec des codes de couleurs (rouge, orange, jaune, vert), de lettres (ABCD) ou de chiffres (de 1 à 4). Avec ces systèmes alternatifs, il serait plus complexe pour les enseignants de mesurer ce qui est acquis et ce qui ne l’est pas. Il y aurait aussi un risque que ces barèmes aboutissent à trop de laxisme. Les notes sur 10 ou sur 20 peuvent inciter les élèves à travailler pour progresser, à condition que les professeurs précisent ce qu’il faut améliorer et encouragent les élèves. A l’école, la sélection est naturelle, elle ne dépend que des efforts des élèves, un prof ne donne pas des mauvaises notes par injustice ni par sadisme. Moi je le dis clairement : niveler l’école selon les désirs des élèves ou celui de leurs parents, pour leur faire plaisir, ça ne les aide absolument pas ! Le progrès scolaire n’est possible qu’avec une contrainte ou une difficulté, une bonne note ça doit se mériter. Le remède contre l’échec scolaire ne tient qu’en un seul mot : le travail, aussi bien de la part des profs que celle de leurs élèves. La question à se poser : le problème est-il la notation elle-même ou les échecs qu’elle révèle ?

 

La dangerosité des ondes wifi prouvée par des lycéennes ?

 

Soyons prudents. L’intérêt d’une expérience n’est pas ce qu’elle prétend prouver, l’intérêt de la méthodologie est d’évaluer où il peut y avoir des erreurs dans le protocole suivi. Et il y en a. Des expériences sont habituellement validées via un comité de lecture par publication des travaux sur arxiv.org ou nature.com. Ce n’est pas le cas là. Même si la découverte pourrait être authentique, elle ne peut être jugée satisfaisante par la voie de la presse dans laquelle il existe un risque récurrent de canular ou d’imposture scientifique. Le meilleur moyen de vérifier la validité des travaux est de reproduire plusieurs fois l’expérience, en prenant en compte d’autres paramètres qui peuvent biaiser les résultats : l’éclairage, l’humidité, la chaleur du routeur wifi, la température des locaux utilisés (la température doit rester la même entre la chambre du cresson exposé au wifi et la chambre du cresson témoin isolé du wifi). Il faut aussi choisir une quantité constante de cresson dans chaque échantillon.

Pour mettre le wifi en accusation, il faut être certain qu’il n’y ait pas d’autres paramètres physiques qui soient la cause eux-mêmes d’un phénomène d’altération de la germination (chaleur, humidité, etc…).
Mais à part ça, le problème est autre : on ne dispose pas ici de données quantitatives comparatives, on n’a pas non plus d’étude avec répartition aléatoire (donc absence d’outil statistique), et les résultats non probants sont absents. Bref, la méthode scientifique ici est bâclée et foirée.

 

Mais cette mascarade implique d’autres questions. Pourquoi des lycéennes dont les aptitudes ne sont pas équivalentes à celles de chercheuses post-doctorat auraient-elles réussi là où des expériences sérieuses menées par des spécialistes ont échoué ? Les lycéennes n’auraient-elles pas été instrumentalisées pour diaboliser la technologie au moyen d’une science fictive ?

 

 

À lire :

Danish School Experiment with WiFi Routers and Garden Cress, Good Example of Bad Science.
http://www.pepijnvanerp.nl/2013/05/danish-school-experiment-with-wifi-routers-and-garden-cress-good-example-of-bad-science/

Traduction du titre :

« L’expérience de l’école danoise avec les routeurs wifi et du cresson, un bon exemple de mauvaise science. »

Page traduite en français : http://translate.google.com/translate?sl=en&tl=fr&js=n&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&eotf=1&u=http%3A%2F%2Fwww.pepijnvanerp.nl%2F2013%2F05%2Fdanish-school-experiment-with-wifi-routers-and-garden-cress-good-example-of-bad-science%2F

 

On s’aperçoit que l’expérience, mauvaise, a été biaisée par la non prise en compte de la circulation de l’air et de la chaleur…

Mais le public, susceptible d’être crédule, peut croire à tort que l’expérience est une découverte authentique. Sans esprit critique, la pseudo-science a de l’avenir…

© 2013 John Philip C. Manson

Une momie extraterrestre ?

Une momie extraterrestre ? Ou comment ne plus respecter les devoirs déontologiques du journalisme…

Critique de l’article http://fr.news.yahoo.com/momie-prouve-lexistence-extraterrestres-091000002.html

Honteux que cette mystification soit classée parmi les News…

Le squelette (et non la momie) est celui d’un jeune humain atteint d’hydrocéphalie ou de macrocéphalie. C’est honteux de faire un buzz pour légitimer la désinformation ufologique, c’est contraire à l’anthropologie, c’est trahir la science. Demandez vous pourquoi seule la presse en parle, de même que les forums et blogs de partisans du paranormal, mais pas les références scientifiques… Concernant Riquelme, je ne trouve pas de sources sur scholar.google.com ni sur nature.com, ni sur sciencemag.org, ni sur arxiv.org. Les médias c’est n’importe quoi, on dirait que c’est de pire en pire. « La sphère scientifique en ébullition » ? Pas du tout, la science ne cautionne pas les canulars, et la mystification n’a pas été publiée dans un site scientifique à comité de lecture, ce qui laisse des doutes sur son authenticité. Le crâne de l’hydrocéphale ou du macrocéphale existe peut-être, mais l’interprétation qui en est faite est complètement fantaisiste. Concernant l’anthropologie, les médias feraient mieux de demander par exemple l’avis de l’anthropologue Yves Coppens à propos de la momie, et lui demander aussi si Riquelme est bien un chercheur…

La science se base d’abord sur des hypothèses réfutables soigneusement vérifiées. L’article partisan se base sur une idée préconçue, comme si l’objet de recherche était les extraterrestres exclusivement, mais ça n’a rien à voir avec la méthode scientifique, c’est malhonnête. Ces conneries sont une perte de temps. Pourquoi ne pas parler de VRAIES infos ?

De vraies infos comme celle-ci par exemple :

http://www.dinosoria.com/cranes_mystere.htm   (des crânes affreusement déformés, mais 100% humains)

Maladie rare ? Non. L’hydrocéphalie touche environ 1 à 4 enfants sur 1000.

La réponse brillante de Djamel s’oriente dans le sens de mes propos : «Encore des bobards qui, bien entendu, ne reposent sur aucune preuve scientifique, d’abord ce n’est pas un crâne momifié, on ne momifie pas les os, mais les chairs ! De plus, la présence de fontanelles indique bien que c’est le crâne d’un bébé, qui était probablement atteint d’hydrocéphalie à sa naissance et en est mort. D’où la taille de la tête, par rapport au corps ! Rien d’extraordinaire, il n’y a qu’à se référer aux annales de médecine, ce n’est pas les cas bizarres qui manquent !»

Le dénommé Luz a affirmé : «Il y a tant de choses que nous ignorons s’agissant de l’univers, de nous-mêmes aussi. Ne soyons pas bornés. Un esprit ouvert est un esprit qui avance. Qu’est-ce qui nous interdit de nous poser toutes ces questions qui dérangent de toute évidence les cerveaux cartésiens ? La réponse est rien. Soyons curieux et tant pis si on se trompe. N’oublions pas que si des “farfelus” aux yeux des scientifiques de leur époque n’avaient pas émis des hypothèses qui les faisaient passer pour fous (toujours à leur époque), notre science n’aurait jamais évolué. Comment croyez-vous que des hommes ont découvert : l’électricité, la téléphonie, la radiologie, etc. ? Ils ont ouvert leur esprit ce qui a permis de faire germer des idées nouvelles. Ils ont eu foi en leurs idées. Et ils ont eu l’audace de les présenter à des gens moins inspirés, moins doués, qui les prenaient pour des illuminés. Vouloir voir au-delà de ce qu’on nous présente comme vrai et immuable, est indispensable pour faire avancer le monde (et pour avancer soi-même)»

Le texte de Luz est un exemple typique de l’argument du syndrome de Galilée… Le syndrome de Galilée c’est l’attitude réactionnaire selon laquelle toute personne crédule qui adhère à une pseudo-théorie la considère presque toujours comme révolutionnaire, et en outre s’estime persécutée par la “science officielle”. La science est ouverte mais elle exige des preuves. Pour envisager l’hypothèse extraterrestre, il faut s’assurer d’abord que l’ADN n’est pas humain, que le crâne déformé ne soit pas dû à une malformation de type macrocéphalie ou hydrocéphalie. On commence d’abord par les hypothèses réfutables les plus simples et les plus plausibles. La science ne collecte pas des certitudes, elle procède (sur l’appui des faits) par élimination méthodique des hypothèses fausses. Un esprit qui avance est un esprit scientifique, dont la démarche repose sur le critère de réfutabilité, pas sur la seule crédibilité. Ce qui est borné c’est de soutenir aveuglément l’hypothèse extraterrestre en niant les hypothèses plus simples, comme les maladies humaines congénitales par exemple. Vérifions d’abord si ce sont des malformations pathologiques avant de déclarer voir des aliens partout…

De plus, en Amérique précolombienne certaines castes nobles déformaient volontairement les crânes pour des raisons rituelles et sociales. Il faut se renseigner d’abord auprès de la médecine et de l’Histoire avant de faire le jeu de la propagande ufologique.
Quelqu’un a dit qu’il était absurde de ne pas envisager l’existence des extraterrestres. Ce qui est absurde c’est de répondre à la question «Sommes-nous seuls dans l’univers» alors que personne n’en sait rien. Il est donc aussi stupide de croire aux extraterrestres que d’affirmer qu’ils n’existent pas. La connaissance ne dépend pas des opinions mais des faits, et on ne connaît pas ces faits, et ça peut durer longtemps, très longtemps… Dans le doute, il n’y a pas grand chose à raconter, puisqu’on ne sait rien. Affirmer sans l’appui des faits, c’est croire. Et croire n’a rien de scientifique.

Il n’y aurait pas de vacarme médiatique si les gens n’étaient pas crédules. La malhonnêteté intellectuelle des uns profite de la misère intellectuelle des autres. Existe t-il encore une once de déontologie dans le journalisme ?

Avec une base d’esprit critique, on peut constater que les ingrédients de l’imposture sont réunis dans l’article critiqué :

  • L’argument d’autorité : Riquelme présenté comme un anthropologue donc comme un scientifique, gage de crédibilité. Est-ce le cas ?
  • L’effet boule de neige (ou effet Popeye) : le bouche à oreille répand la croyance et la rumeur que le crâne péruvien est extraterrestre.
  • L’effet petits ruisseaux (les petits oublis et les erreurs fines donnent les grandioses théories) : Riquelme (ou le journaliste qui déforme ses propos) admet l’hypothèse extraterrestre sans évoquer d’autres hypothèses plus simples et plus probables, comme la macrocéphalie et l’hydrocéphalie.
  • L’effet cerceau (cercle vicieux consistant à admettre ou faire admettre au départ ce que l’on entend prouver) : à l’inverse de la méthode scientifique, l’article critiqué admet une conclusion et décrit des faits à partir de celle-ci. L’article critiqué préconçoit ad hoc la thèse extraterrestre comme une vérité et recherche des faits qui y ressemblent, au lieu d’examiner d’abord des faits puis d’en tirer des conclusions objectives impartiales.

L’ufologie et le créationnisme, même méthode. Mais pas celle de la science.

Je complète mon article par une remarque sur les devoirs du journalisme.

À ma connaissance, le journalisme est encadré par une charte de déontologie : la déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971).

Je donne la liste des devoirs qui ont été enfreints dans l’article que j’ai critiqué :

  1. Le premier devoir des journalistes est de respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public à de connaître.
  2. Le troisième devoir stipule qu’il faille publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents.
  3. Le neuvième devoir est ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.

Au moment où je rédige, je découvre un code déontologique de la société des journalistes professionnels. J’en souligne ci-dessous les points essentiels :

  1. Un journaliste doit tester l’exactitude de l’information et de ses sources et être prudent afin d’éviter toute erreur d’inattention. Il n’est jamais permis de délibérément déformer les faits.
  2. Un journaliste doit identifier ses sources, lorsque c’est possible. Le public à droit à toute l’information possible afin de juger de la crédibilité des sources.
  3. Un journaliste doit s’assurer que les titres, les flashs et les promotions, les photos, les images, le son, les graphiques et les extraits d’entrevue ne sont pas présentés sous un faux jour. Les journalistes ne devraient pas simplifier outre mesure ou souligner certains événements hors de leur contexte.
  4. Un journaliste ne doit jamais fausser le contenu des photos ou des images. Améliorer la qualité technique des images est toujours permis. Un journaliste doit identifier les montages et les illustrations.
  5. Un journaliste doit examiner ses propres valeurs culturelles et éviter de les imposer au public.
  6. Un journaliste doit éviter de stéréotyper par race, genre, âge, religion, ethnie, géographie, orientation sexuelle, infirmité, apparence physique ou rang social.  (l’article critiqué a présenté un squelette d’enfant péruvien comme étant un vestige extraterrestre, c’est avoir commis un stéréotype)

On le constate, il y a eu une inversion générale des devoirs déontologiques.

La désinformation est un comportement qui porte atteinte à la profession, une telle dérive n’est plus du journalisme.

Le sujet de la « momie extraterrestre », ou plutôt le squelette humain hydrocéphale, est débattu chez les Sceptiques du Québec : http://www.sceptiques.qc.ca/forum/un-crane-extraterrestre-t9562.html   L’un des sceptiques a fait une marque autant humoristique que perspicace : «les propos journalistiques qui entourent les photos de la “momie” sont très certainement plus déformés que le crâne…»   iconlol.gif

CONCLUSION :

  • Je pense que la plupart des internautes se seront doutés que la presse grand public est dépourvue de fiabilité scientifique. Néanmoins, si je persiste à écrire de temps en temps des articles qui forment à l’esprit critique, c’est parce que certains lecteurs se retrouvent démunis et vulnérables face à l’irrationnel. Le recul critique est un effort constant de lucidité, ce n’est pas spontané ni automatique, et parfois on ne peut pas toujours garder la tête froide. N’empêche que beaucoup de crédules ont foi dans le paranormal et le surnaturel à notre époque, et les médias comme la TV et la presse grand public qui répandent l’obscurantisme tendent à ne plus respecter la moindre déontologie à notre époque. Il fallait dénoncer cela. 
  • Un dénommé Buckwild pense que je me révolte pour pas grand chose. Je respecte son point de vue. Mais s’il explorait toutes les facettes de l’obscurantisme contemporain, il serait outré et verrait comme un devoir la dénonciation des pseudo-journalistes qui font honte à la profession de journalisme, parce que l’obscurantisme va beaucoup trop loin et il devient nécessaire de réagir.

Mise à jour du 15/12/2011 : n’ayant pu rééditer le présent article chez unblog.fr dans mon premier blog (à cause de leur putain de maintenance), la mise à jour de l’article se fera seulement ici dans mon nouveau blog.

Voici une image plus précise du squelette (et non pas une momie) :

Ma description :

  • Le squelette est celui d’un vertébré (c’est évident).
  • L’implantation des yeux montre que c’est un primate (tous les singes dont les hommes modernes en font partie).
  • Le maxillaire inférieur est en forme de V et non en forme de U : les singes anthropoïdes ont une implantation dentaire en forme de U, et le genre Homo c’est en forme de V, de toute évidence c’est un squelette humain.
  • Ce squelette est d’origine strictement terrestre : l’évolution des espèces est aléatoire et n’a pas de but, et si les extraterrestres existent ils ne peuvent pas avoir suivi exactement le même parcours évolutif que l’humanité.
  • Les fontanelles sont caractéristiques d’un sujet très jeune, c’est un enfant. De même, le crâne est proportionnellement grand par rapport au corps, quand il s’agit d’un enfant. Je pense me souvenir que le rapport crâne/corps est de 1/4 à la naissance, et de 1/8 à 1/9 à l’âge adulte.
  • Les molaires d’un enfant sont assez grosses et larges, par rapport aux molaires plus fines d’un adulte. Détail bizarre : les incisives sont absentes du squelette de l’enfant, comme pour cacher que c’est explicitement un enfant humain.
  • Le crâne d’un enfant (avec fontanelles creuses) est plus facile à déformer volontairement qu’un crâne adulte dont les os sont soudés.
  • La déformation crânienne est trop régulière pour être due à une maladie. La déformation est d’origine culturelle, et c’était le cas en Amérique précolombienne.
  • Le reste du squelette est absent. Le bassin et les jambes sont manquants : comment peut-on donc prétendre que le crâne est proportionnellement aussi grand que le reste du corps alors qu’il en manque une partie ?
  • Pour finir, se souvenir de la fraude scientifique concernant l’affaire de l’Homme de Piltdown

© 2011 John Philip C. Manson