Travailler protège t-il contre la maladie d’Alzheimer ?

Je cite :

«Selon une étude publiée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), le fait de travailler plus longtemps réduirait les risques de contracter la maladie d’Alzheimer. Menée sur plus de 400 000 retraités, cette étude a démontré qu’une année supplémentaire d’activité professionnelle diminuerait de 3% les risques de développer cette maladie. C’est la première fois qu’un lien significatif est établi entre un départ plus tardif en retraite et la diminution des risques d’Alzheimer.»

Une étude statistique sur 400 000 personnes, l’échantillon est quantitativement satisfaisant, c’est déjà ça. Mais je conserve du recul par rapport aux résultats de cette étude.

Est-ce par le fait qu’on travaille plus longtemps qu’il y aurait une prévention contre la maladie d’Alzheimer ? On pourrait cependant considérer l’hypothèse en inversant la causalité : seuls ceux qui conservent leur santé peuvent continuer à travailler, la maladie contraint les gens à arrêter leur activité.

Puis 3% de risques en moins pour une année supplémentaire, c’est assez restreint comme gain.

L’effet que l’annonce a fait sur moi, c’est que certains suggèrent que nous devrions travailler plus longtemps. Il y a une bonne raison pour cela : la population vieillit, il y a de plus en plus de seniors et de moins en moins d’actifs, et il devient de plus en plus difficile de payer les retraites aux retraités. Il est sûr qu’en ce qui me concerne, je ne dois espérer toucher une retraite décente quand cela arrivera, et je pense que je vais devoir continuer mon activité professionnelle au-delà de l’âge de la retraite. Le travail est le seul moyen d’avoir des revenus suffisants. Les seniors retraités, j’en connais nombre qui vivent seuls (divorcés ou veufs) et dans la précarité, le plus souvent avec des problèmes de santé dus à la vieillesse.

L’autre jour, j’avais évoqué mes statistiques sur une ville française de 5000 habitants : dans cette ville, l’âge moyen du décès est de 77 ans (hommes et femmes confondus), ce qui suggère en apparence que nous vivons assez longtemps, mais quand on tient compte de la marge autour de l’âge moyen de décès, j’ai pu observer que le taux de mortalité devient significative à partir de l’âge de 50 ans (cancers, crises cardiaques, AVC, maladies professionnelles, accidents, suicides, etc…). Ce n’est pas très rassurant…

Il y a une forme d’ironie quand on nous incite de travailler plus longtemps. En effet, dites à des ouvriers de travailler plus longtemps dans une usine d’amiante, par exemple… Comme cela augmentera la mortalité par cancer des poumons, c’est sûr que les ouvriers mourront du cancer avant d’avoir eu le temps d’être atteints d’Alzheimer… Continuer à travailler en tant que profession libérale ou comme patron, c’est moins contraignant qu’en tant qu’ouvrier, c’est clair. Vous croyez que des maçons pourront continuer à travailler dans leur métier où les conditions sont pénibles ? Je connais des travailleurs du BTP qui, une fois ayant atteint le cap de la cinquantaine, se plaignent de douleurs chroniques, comme les lumbagos et les douleurs articulaires, c’est fréquent, et cela les rend inaptes à continuer leur travail. Quand ce sont des salariés, ils sont indemnisés quand ils sont en arrêt de travail. Mais des entrepreneurs freelance qui bossent seuls dans certains métiers pénibles, eux ils n’ont pas le statut de salariés, et tout arrêt de leur entreprise est très préjudiciable pour leurs revenus… Voila, c’est ça que je tenais à faire remarquer.

Travailler plus longtemps ? Comme patron en commandant une équipe, ou comme fonctionnaire, sans doute… Pour les métiers pénibles, entendre la suggestion selon laquelle il faudrait prolonger l’activité alors qu’il existe des travailleurs usés et éreintés, c’est se foutre du monde. Puis là en ce moment, en ce mois de juillet 2014, le temps tend à la canicule, il fait plus de 30°C au moment ou j’écris cet article : essayez d’imaginer les conditions de travail des maçons en ce moment, ils en chient, s’ils sont jeunes ça ira à peu près, mais s’ils bossent encore dans des chantiers de maçonnerie à 65 ou 70 ans c’est inhumain pour eux.Voila, quoi.

Je ne conteste pas l’étude de l’INSERM, mais je la trouve assez ironique. Autre chose à faire remarquer, c’est que les seniors qui prolongent leur activité professionnelle, ça ôte les chances des jeunes qui espèrent trouver un travail un jour, car en effet les seniors prennent la place des jeunes… Mais trouver un travail en tant que salarié, ça devient plus rare que de gagner le gros lot à la loterie : il n’y a pas de travail ni pour les jeunes ni pour les aînés.

 

Pour terminer, en ce qui concerne le cerveau humain, mieux vaut continuer à s’en servir et l’entretenir. En effet, le cerveau s’use et perd ses capacités si on ne s’en sert pas. Il faut toujours s’occuper à tout âge, même en prenant la retraite, il faut s’occuper l’esprit. Mais je suis sceptique quand j’entends dire que l’on pourrait prévenir la maladie d’Alzheimer en gardant une vie active… Même avec de la bonne volonté et une bonne hygiène de vie, on ne peut pas empêcher l’apparition des maladies liées à la sénescence.

Autre info : http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/retraites-contre-alzheimer-il-faut-travailler-plus-longtemps-17-07-2014-1846844_57.php    D’après ce site, «Cinq ans de travail en plus réduisent le risque de 15 %», ce qui confirme mon calcul du risque d’Alzheimer.

Je définis le risque maximum d’Alzheimer à 1, valeur du risque dans le cas où l’on prend immédiatement la retraite sans continuer à travailler.

Voici l’équation d’évaluation du risque, d’après mes calculs, à partir des données :      y(x) =  1 – (0,97)^x   

Avec x = le nombre d’années supplémentaires de travail, et y(x) le degré de risque d’Alzheimer), égal à 1 en l’absence d’années de travail en plus, et inférieur à 1 pour x supérieur à 0.

Avec 5 ans supplémentaires, on a environ 15% de risques en moins d’avoir la maladie. Mon calcul indique qu’avec 10 ans de travail en plus, ça réduirait le risque de 26%.

Mais la quantification du risque a ses limites. Dix ans de travail supplémentaire, ça correspond à prendre sa retraite à 72 ans au lieu de 62 ans. Plus on ajoute des années de travail, moins c’est crédible de prétendre qu’on amoindrit le risque d’Alzheimer, car lorsque l’on s’approche de l’âge critique moyen de décès (espérance de vie), les individus finissent par mourir (qu’ils soient retraités ou encore au travail). De plus, si on choisit d’être optimiste, alors si on fait 15 ans de travail en plus, on réduirait le risque d’Alzheimer de 37% environ, ce n’est qu’un bénéfice assez partiel, le reste de la population n’est pas épargné par la maladie, et le pire c’est que 15 ans de travail en plus c’est avoir atteint l’âge moyen de décès (77 ou 78 ans)… N’aurait-on pas de meilleurs résultats avec l’effet placebo ?

 

Je pense qu’on devrait mettre au point un médicament (ou même plusieurs) pour traiter la maladie d’Alzheimer, c’est le meilleur moyen de combattre cette terrible maladie. Le travail comme thérapie ? Pfff, n’importe quoi…

Je ne suis pas le seul à douter de l’annonce de l’INSERM, comme l’indique ces exemples de témoignages ci-dessous :

lepoint

Moi-même j’avais un grand-oncle qui a bossé toute sa vie comme entrepreneur en maçonnerie, cela ne l’a pas empêché de mourir de la maladie d’Alzheimer, malgré qu’il ait été longtemps actif. Mon grand-père maternel, lui, qui a pris sa retraite à 60 ans il y a déjà longtemps, n’a pas Alzheimer, et il est toujours vivant (je prévois le champagne s’il devient centenaire).

Le travail c’est la santé, prendre sa retraite c’est la conserver !

J’ajouterai même que le travail rend cinglé, surtout quand les entrepreneurs se demandent quotidiennement comment ils vont s’en sortir quand on voit comment ils sont écrasés de charges… On devrait comparer la durée du travail et le taux de suicide, pour voir si c’est lié. Chiche ?

 

© 2014 John Philip C. Manson

 

N’importe quoi…

Journée spéciale que celle d’aujourd’hui, ce premier avril.

Oh putain… De l’empathie pour rééquilibrer le climat global ? La théorie Gaïa ? L’hormone du bien-être ? Fumer de l’herbe aussi pendant qu’on y est ? C’est une idéologie, une religion, ce n’est plus de la science. C’est n’importe quoi… Le pire serait d’entendre annoncer que ce n’était pas un poisson d’avril… Mais j’en ai déjà vu, des dérives, grosses comme des couleuvres…

Flash back sur tout ce que j’ai analysé depuis 2007 : les inexactitudes, les erreurs, les omissions, les contre-vérités et autres mystifications que j’ai dénoncées, ce sont des choses qui n’arrivent pas spécialement le premier avril, ça arrive tous les jours. Des âneries auxquelles presque tout le monde croient, par manque de recul critique… Selon moi, des poissons d’avril, j’en vois pratiquement toute l’année ; le monde scientifique et connexe, notamment à travers le journalisme approximatif concernant les thèmes scientifiques, c’est un éternel bêtisier.

À partir de la fin de ce mois, avril/mai 2014, mon blog verra son activité suspendue ou très ralentie. C’est prévu depuis plus d’un an, et je l’avais annoncé fin décembre dernier. Mon projet professionnel qui est en train de se mettre en place va occuper tout mon temps libre. Mon activité de blogueur depuis avril 2007 m’a apporté autant de plaisir que de prise de tête… Un «au revoir» ou un adieu, je ne tranche pas quelle issue ce sera. Je me dis que le temps est venu de s’occuper l’esprit à d’autres choses. Mon métier sur le point de commencer portera sur du concret au service des gens qui le veulent, tandis que mon blog actuel était un loisir dans lequel j’ai souvent pensé que je perdais mon temps auprès de gens inintéressés.

Peut-on convaincre tout le monde à faire l’effort d’esprit critique ? Ou la vraie question serait-elle plutôt : pourquoi laisse t-on entretenir la crédulité, l’ignorance et la déraison malgré la modernité des moyens efficaces dont nous disposons actuellement (écoles, internet, bibliothèques publiques…) ? Je pense que l’éducation traverse une crise. Il faut encourager les activités extrascolaires qui forment à l’éveil critique. Bon sang ! La France n’a pas vocation à engendrer des générations de moutons… Enfin, peut-être… C’est inquiétant. L’avenir est vraiment inquiétant. Je ne crois pas que l’on doit rester indifférents quand un élève sur 5 présente un problème d’illettrisme au collège à notre époque. Pas seulement l’illettrisme, mais aussi les difficultés dans les maths, même les règles élémentaires de calcul. Je constate personnellement une différence préoccupante entre les cahiers d’élèves d’il y a 25 ou 30 années et les cahiers des élèves actuels. Il existe un réel problème. On ne devrait pas gâcher la scolarité des jeunes, sinon ça peut avoir des répercussions sur leur avenir. Quel avenir ? Il ne faut pas compter sur les institutions de l’État, l’avenir il faut le construire soi-même dans cette Europe en crise. C’est le bordel avec ce siècle qui commençait à peine… Mieux vaut bien avoir les nerfs solides à notre époque vérolée par les charlatans et les petits chefs sadiques qui font pression contre leurs employés. Après l’euphorie des Années Folles dans les années 1920, maintenant l’aliénation avec les Années connes ? «Le changement c’est maintenant», il paraît. Mieux vaut compter sur vous-mêmes que sur l’espoir des promesses et des réformes pendant que vous êtes rackettés de partout. Par exemple, l’écotaxe, puis la réforme qui visait à supprimer le statut des auto-entrepreneurs, ça a failli devenir une catastrophe, mais on n’est pas complètement tirés d’affaire, et en plus les partis politiques derrière les politicards candidats aux récentes élections municipales ont même cru que le peuple allait leur dire «merci» ??? Les défaites subies par certains étaient prévisibles, le ras-le-bol dure depuis longtemps. D’où le vote-sanction par les citoyens désabusés. Les entreprises françaises (TPE, PME, AE) ont beaucoup de mal à s’installer et se développer, elles sont accablées de charges et de taxes. Le danger est l’ascension d’un certain parti aux idées très nationales… Ça va de mal en pis…

La question à se poser : comment construire l’avenir sans se faire rouler dans la farine ? L’esprit critique ne doit pas servir que pour les sciences, mais à la politique aussi. Les sciences (et l’éducation en général), la politique et le marché économique, ce sont des points vitaux de la société. Le sectarisme entretenant l’ignorance et l’obéissance des peuples, la dictature politique, une crise économique mondiale majeure, voila des choses auxquelles on doit faire de la prévention. Mieux vaut prévenir que guérir. Car quand le mal est là, il n’est pas toujours possible de se sortir du merdier…

Il faut faire confiance à la jeunesse, leur livrer un enseignement qui supplée celui de l’école faillible, et donner aux jeunes la possibilité de se rendre intellectuellement indépendants et curieux d’esprit. C’est ne pas avoir d’avenir quand la jeunesse reste sans soutien, sans confiance, sans culture… Je ne me limite pas aux professions libérales mais à tous les corps de métiers, il faut aussi valoriser les métiers manuels. On ne construit l’avenir qu’avec des moyens et surtout un investissement de soi, et c’est pourquoi il est vital de susciter des vocations scientifiques lorsque l’on sait qu’en France les effectifs universitaires dans le domaine des sciences a diminué de moitié depuis les 20 dernières années.

Quand mon blog s’arrêtera, il sera vite oublié. Ce sera comme si je n’avais rien dit. Je ne me fais aucune illusion. Moi, je m’en fous de la popularité, ce n’est pas mon truc, je déteste même ça. J’ai juste montré une voie d’investigation qui se distingue de la lecture crédule des informations à travers les divers médias. Le journalisme, quand celui-ci se mêle de sujets compliqués comme les sciences, se mêle souvent les pinceaux. J’ai montré que les infos à connotation scientifique sont souvent biaisées. Depuis les années 90, et notamment avec l’essor d’internet, la vulgarisation scientifique est à recadrer et à replacer dans son contexte. Il fallait montrer cette réalité, pour tenter de provoquer un déclic chez autrui. Je ne sais pas si j’ai pu convaincre des personnes qui étaient crédules jusqu’à présent, mais j’entre dans une période où je dois faire autre chose. Je n’ai aucun regret dans ce changement.

 

© 2014 John Philip C. Manson

 

 

P.S. :  Ça fait chier ce changement d’heure pour passer à l’heure d’été, tout le monde râle à ce sujet, où est la démocratie dans cette mode inutile et complètement injustifiée que les oligarches nous imposent ?

Les jeux dangereux d’autrefois

  • Publié à l’origine le 21 novembre 2011 dans mon ancien blog désormais disparu, cet article est restauré ici le 29 janvier 2013.
  • Le texte a été modifié lors de sa republication.

D’après l’article : http://fr.news.yahoo.com/images-jouets-vintage-particuli%C3%A8rement-dangereux-170902163.html

Les kits, au début du XXe siècle, étaient des jeux de bricolage complexes qui sont aujourd’hui considérés comme dangereux… Comme par exemple un kit pour le soufflage du verre, et un kit pour couler du plomb pour mouler des soldats de plomb, ainsi qu’un coffret contenant une scie circulaire.

Autrefois, les jeunes étaient probablement plus responsables que les gamins actuels. Les jeux d’antan étaient l’objet d’une surveillance attentive et responsable des parents eux-mêmes.

Le zèle sécuritaire a conduit à supprimer toute la subtilité des jeux dont le but était de forger des vocations pour des métiers, pour former les jeunes à une vie adulte.

Maintenant, avec l’invasion des objets chinois à travers des jouets de plus en plus infantilisants, la jeunesse ne bricole plus, et s’adonne préférentiellement aux mondes virtuels qui ne font pas de mal (du moins en apparence). Est-ce que les jeux vidéo rendent violents et bêtes ? Je ne le sais pas, je n’ai aucune réponse à ce sujet. Le fond n’est pas de stigmatiser la jeunesse, en portant un jugement sur elle. L’enjeu c’est l’éducation.

La jeunesse n’apprend plus à vivre la vraie vie, coupée des réalités. Mais je n’irai pas jusqu’à généraliser. Les jeunes ne sont pas tous pareils.

La diabolisation des jeux éducatifs et créatifs d’autrefois est quand même une belle hypocrisie, en comparaison de la violence extrême des jeux vidéo de notre époque. La violence, l’apologie du crime, ça a remplacé la créativité, la responsabilité, ça a remplacé la maturation vers une vie d’adulte. Les jeux actuels sont parfois malsains ou infantilisants, c’est selon. Je vois dans les jeux d’autrefois une façon ludique d’apprendre utilement un métier.
Est-ce que c’est parce que la mentalité de la plupart des jeunes a mal évolué que les jeux sont devenus de plus en plus aseptisés ? Ou est-ce l’évolution même des jeux qui a transformé la mentalité d’une partie de la jeunesse, que certains veulent voir de plus en plus infantilisée avec par exemple des conneries comme des docu-fictions sur la fin du monde sur Youtube ? Pourquoi donc faire de nos enfants des moutons crédules et imbéciles ? À trop protéger la jeunesse et aseptiser l’éducation, on ne fait que fragiliser un système.

Si les bricolages dangereux d’autrefois avaient systématiquement provoqué des accidents tragiques, alors la génération du « baby-boom » aurait due être décimée par ces jeux, et pourtant c’est la génération la plus nombreuse que l’humanité ait connue.

De plus, à l’époque les parents surveillaient leurs enfants, pas comme maintenant où le bien-être des parents (divorce, famille recomposée…) passe avant l’éducation des enfants, une époque actuelle où les gosses se surveillent tout seuls eux-mêmes… Parents démissionnaires et enfants-rois… Pas tout le monde évidemment, mais c’est tendance.

Comme d’habitude, les articles de Yahoo contournent l’essentiel des problèmes, et pose la problématique à l’envers, en ne parlant pas des choses concrètes que je viens de souligner.

Me concernant, j’ai connu l’âge d’or des années 70 avec le Légo, jeu qui a marqué mon enfance. C’est un jeu «Made in Denmark» qui développe la créativité, mais quand on grandit, on a besoin de s’adapter à des choses plus complexes et concrètes. C’est naturellement que je me suis intéressé au jeu Meccano, avec ses objets métalliques. J’ai cependant eu des regrets, car les options avancées du Meccano en font un jeu assez cher, notamment pour les applications électriques auxquelles je n’ai pas pu profiter. J’aurais adoré construire un télégraphe sans fil (TSF) par exemple. Ensuite, je me suis intéressé à la chimie et la biologie mais les kits pour la jeunesse à l’époque étaient déjà soumis à des normes qui ont ôté tout l’essentiel de ce qui fait la chimie, le jeu étant réduit au strict minimum il était alors très incomplet. C’est naturellement que j’ai eu une vocation de chimiste quand j’étais collégien, puis j’ai finalement obtenu un bac technologique de sciences et techniques de laboratoire. À l’époque, ma motivation n’était pas spécifiquement pour des aspirations professionnelles afin de faire de la chimie mon métier, mais pour apprendre et comprendre la chimie à fond, car les jeux éducatifs de mon époque m’ont laissés complètement frustré et insatisfait, j’avais très soif de connaissances. J’avais tenu bon, je voulais comprendre les sciences et j’ai réussi. D’autres, à ma place, nombreux, auraient laissé tombé les sciences depuis longtemps, dès leur enfance, parce que des jeux très limités en applications ne suscitent pas l’intérêt et n’éveillent pas de motivation pour susciter des vocations. Ma motivation avait été mûrie par l’insatisfaction, parce que ma soif provint du fait que je lisais beaucoup ma bibliothèque : les livres de sciences parlaient de trucs concrets, mais la pratique selon moi ça doit compléter nécessairement l’aspect théorique.

Ceux qui ne lisent pas ne peuvent pas ressentir de motivation si les aspects pratiques sont limités et qu’ils ne connaissent pas les aspects théoriques parce qu’ils ne lisent pas.

De nos jours, à l’école, beaucoup apprennent à travers des cours et des livres, mais combien sont ceux qui apprennent régulièrement au moyen d’expériences scientifiques ? Hein ?

Les vrais jeux sont l’apprentissage de la vie, avec ses joies mais aussi ses risques. Si certains veulent offrir des jeux intelligents à leurs enfants, et ceci sans le moindre danger, alors il faut faire des mathématiques : la réflexion pure et la seule activité intellectuelle n’a jamais tué personne.

Le fond du problème avec les jeux, c’est parce que l’on ne prend pas assez de temps pour informer les jeunes sur la limite entre l’amusement et le danger. Il faut passer du temps avec les jeunes. Faire de façon à ce que l’envie de vocation vienne d’eux-mêmes, sans les y contraindre.

De nos jours, l’influence de la technologie, comme le GPS, l’I-phone, la tablette tactile, la console de jeux (et autrefois la célèbre Game-Boy), fait que la jeunesse ne consacre plus de temps à observer et comprendre la Nature.

Autrefois, les jeux ne faisaient pas de démarcation entre enfance/adulte, car les jeux ont un rôle pour l’éducation et les vocations. C’est ainsi que certains dans leur jeunesse ont joué à de vrais jeux éducatifs et ont pris goût au travail en jouant, pour devenir par exemple un habile maître verrier, ou un ouvrier à la fonderie, ou un chimiste par exemple.

Je le dis sérieusement. Avec les jeux actuels devenus infantilisants et immatures, à la limite même de la débilité pour la plupart si l’on y regarde bien, comment la jeunesse peut-elle développer un goût ou une motivation pour un travail et donc avoir un avenir ?
Il suffit de demander aux anciennes générations de ce qu’elles pensent de la jeunesse actuelle : « ils ne sont pas débrouillards, ils ne veulent plus rien foutre, ce sont des bons à rien, ils se droguent, ils s’abrutissent avec les jeux vidéo… » Ça, je ne l’ai pas inventé. C’est un triste constat.

C’est un jugement dur, un jugement offensant qui n’est pas mérité pour la plupart des jeunes. Les jeunes ne sont pas tous comme ça. Les jeunes ne doivent pas être pris pour cibles. Le fond du problème vient de la dégradation du système éducatif et de l’industrie du jeu.
Je voudrais dire une chose : à force de sécuriser les jeux pour protéger les jeunes, ceux-ci chercheront d’autres moyens pour s’amuser dangereusement mais là c’est sans surveillance des parents… Quand il y avait des jeux, au moins les parents savaient qu’il y avait une surveillance responsable à assurer. Maintenant les jeunes trouvent des recettes bien trop dangereuses sur internet sans avoir la moindre idée des risques et sans la moindre connaissance pour réaliser des expériences pyrotechniques. Les jeux d’autrefois étaient encadrés et responsabilisants, eux.

Ce que je trouve très grave à notre époque, c’est la plupart des jeunes qui a tendance à ne plus savoir distinguer le réel du virtuel. Peut-être que les jeunes croient-ils ressusciter comme Super Mario comme dans un jeu vidéo quand une vraie bombe leur aura pété dans la tronche ? Un geek ne se réveille pas le matin, en réalité il respawn. 😀

  • Je peux dire que je connais le degré de danger des substances détonantes, et si j’ai un conseil à donner, c’est qu’il ne faut pas en fabriquer ni les utiliser (d’ailleurs c’est illégal), sinon c’est de la folie pure. La mort ou la mutilation n’est pas un jeu. Autrefois, les jeux pouvaient être dangereux mais ils étaient l’objet de la surveillance parentale. Mais quand la jeunesse découvre une activité dont les dangers dépassent le caractère ludique d’un jeu conventionnel, les parents ne le savent pas forcément. L’interdit est légitime quand il ne s’agit plus d’un jeu, c’est évident.
  • À ceux qui s’intéressent à la chimie ludique, voici la première règle capitale que l’on apprend en laboratoire : en chimie, on opère toujours avec de petites quantités !

Mais lorsque des jeux ont un rôle éducatif de premier ordre, la surprotection sécuritaire est disproportionnée. C’est priver la jeunesse de repères éducatifs. Notre époque signe la mort de la créativité et de l’inventivité.

On arrive à un point où les plus jeunes sont des victimes d’un système démissionnaire qui ne sait plus offrir des solutions d’éveil.
Autrefois, les jeunes découvraient les limites plus tôt. De nos jours, les gamins ont 10 ans de retard, ils ont du mal à comprendre, ne s’intéressent plus à l’école, 20% des jeunes ne savent pas bien écrire à l’entrée au collège…

À quoi ressemblaient les jeux d’autrefois ?

Parmi les jeux d’autrefois, il existait un mini fer à repasser (un vrai) pour petites filles, elles apprenaient à repasser les mouchoirs, et surtout elles apprenaient à faire attention, c’est-à-dire apprendre par soi-même les risques (sous surveillance parentale). De nos jours, une partie de la jeunesse ne sait rien faire et n’apprennent aucune limite entre imaginaire/réalité et danger/sécurité. De nos jours, la playstation remplace le dialogue entre les enfants et les parents. Il y a un réel manque de communication. Est-ce parce qu’on a moins de temps à consacrer aux jeunes ? Pas vraiment. De 60 heures hebdomadaires vers 1900, on a atteint les 35 heures hebdomadaires en France ces dernières années.

Je pense que la nature des jeux utilisés a une influence sur l’avenir des jeunes. En bien ou en mal. Tout dépend du choix que l’on fait.

  • Je vous laisse rechercher quels étaient les jeux utilisés par Richard Feynman (physicien américain, 1918-1988) sachant que c’était des jeux scientifiques. Cet homme devint un brillant scientifique et il eut le prix Nobel de physique en 1965. Il a écrit des livres, ses fameux cours de physique. Son goût pour les sciences viennent de son intérêt pour les jeux qu’il a utilisé dans son enfance, grâce à la bienveillance de son père qui aimait lui-même les sciences.
  • Également je vous laisse rechercher la nature des jeux utilisés par Thomas Edison dans sa jeunesse. Il est devenu un grand inventeur et un habile industriel, il fut passionné par ses projets jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à son dernier souffle.

De nos jours, on a l’impression que faire des expériences scientifiques, pour apprendre, est devenu un interdit pour raisons de sécurité. On a même l’impression que pour certains il s’agit de choses ringardes… Si ça continue dans cette direction, bientôt il faudra demander la permission de s’informer aux ONG totalitaires… Évidemment, comme je l’ai dit plus haut, les explosifs ça dépasse la limite de ce qu’est un jeu. On peut faire de la chimie avec des moyens complexes (autres que les explosions, bien sûr), des moyens ayant leurs propres risques (voire même sans risques), mais sans danger si les conditions de réalisation sont respectées.

  • En ce qui concerne la nature des jeux actuels, je vais examiner la valeur des jeux scientifiques. Par exemple, le jeu «C’est pas sorcier — Les forces de la nature» présente un intérêt ludique sérieux car il se base sur des expériences météo concrètes. Le jeu «C’est pas sorcier — Teste ta vision» permet de réaliser des expériences d’optique, là aussi c’est un jeu sérieux et valide. Les kits actuels de 150 à 200 expériences de chimie, par exemple, peuvent présenter un intérêt ludique satisfaisant. Les jeux sur les énergies alternatives sont intéressants mais ne doivent pas servir à favoriser idéologiquement la diabolisation du nucléaire qui reste une nécessité énergétique majeure. Il serait intéressant de faire comprendre aux jeunes combien il faut réunir en  matériel pour construire des moyens d’énergies renouvelables afin de remplacer le nucléaire, et leur faire prendre conscience si c’est réaliste ou pas. La science commence avant tout par des définitions, notamment les unités d’énergie : le kilowatt-heure, le joule, la calorie ; il faut permettre la comparaison de grandeurs quantitatives, c’est le principe élémentaire de la science. Faire comprendre les bases élémentaires de la thermodynamique est aussi important. La question à se poser, c’est comment remplacer le nucléaire, c’est-à-dire comment faire pour produire autrement les 410 à 540 milliards de kWh annuels qui sont nécessaires pour fournir le réseau électrique, de façon réaliste et fiable ?
  • Mon bilan sur les jeux scientifiques : les jeux basés sur l’émission «C’est pas sorcier» sont parmi les plus intelligents, ils montrent une démarche sincère et honnête d’éducation. Cependant, parmi d’autres jeux, pour les jeunes de 7 ans, l’intrusion de l’idéologie écolo peut présenter des dérives qui doivent alerter la vigilance parentale. Un jeu qui contient un slogan comme «Pour apprendre à économiser l’énergie et à contribuer à la sauvegarde de notre planète» avec des jouets en forme d’éoliennes est une doctrine politique, pas une théorie scientifique. Les jeunes ont droit à une éducation saine permettant leur esprit critique, mais pas à une tentative d’endoctrinement politique. C’est aujourd’hui ce 21 novembre 2011 que je découvre par hasard l’intrusion de l’écologisme même parmi les jeux éducatifs, décidément ils appliquent tous les moyens pour prendre le pouvoir… En allant jusqu’à embrigader la jeunesse… Parfois, des enfants de 4 ans sont initiés à un hold up au moyen d’un jouet : http://fr.news.yahoo.com/bo%C3%AEte-jeu-playmobil-repr%C3%A9sentant-braquage-banque-fait-pol%C3%A9mique-123309159.html  Les jouets ont perdu leur rôle éducatif. Les fabricants de jouets sont responsables, mais les parents acheteurs eux aussi. Dans une marque de jouets, il y a du bon comme du mauvais, et mieux vaut retenir les jeux dont la finalité soit intelligente et constructive.
  • Dans ce site : http://www.sciencepresse.qc.ca/blogue/2011/11/15/discutez-nos-experts-quand-science-devient-jeu-video  je découvre une vulgarisation des sciences par l’intermédiaire des jeux vidéo. Jusqu’à une certaine limite, le concept est intéressant, mais je pense qu’il ne doit pas remplacer ce qu’est vraiment la science : l’expérimentation scientifique, à travers l’expérience directe du réel. La remise en question du fait que «la science est une affaire de blouses blanches enfermées dans un laboratoire» ne doit pas conduire à une redéfinition moins objective de la méthode scientifique. Pour ma part, j’estime que les expériences scientifiques sont loin d’être ennuyeuses et présentent un intérêt autant qu’un plaisir, surtout lorsqu’on essaie de réfuter des hypothèses en recherchant des contre-exemples sous forme de preuves expérimentales. Je considère que si les jeux vidéo peuvent sensibiliser les jeunes à s’intéresser aux sciences, et peut-être à créer des vocations, mais il ne faut pas que ce support remplace la science sinon ce serait trahir la méthode scientifique. Faire de la science c’est activement mettre la «main à la pâte», la science est l’action sur le terrain, la science n’est plus de la science si elle est réduite et simplifiée par des moyens de substitution. Si la vulgarisation scientifique se présente sous diverses facettes, par la presse ou par le jeu par exemple, il serait intéressant d’aller plus loin, en comparant des méthodes d’exploration du réel entre elles dont la méthode scientifique : les jeunes doivent aussi connaître et apprendre par eux-mêmes la valeur des critères épistémologiques qui sont le fondement de la science moderne, pour moi c’est quelque chose de très important à notre époque soumise à diverses influences qui brident abusivement l’esprit critique quotidiennement. Pour moi, il est clair que la méthode scientifique et l’expérimentation peuvent être un jeu, et c’est un jeu sérieux et utile. Mais de là à ce que des jeux vidéo prennent le risque de remplacer l’expérimentation directe, il peut y avoir un danger idéologique et conceptuel si la simulation s’éloigne peu à peu de la méthode scientifique et de la réalité…
  • « Si nous avions un vrai système d’éducation, on y donnerait des cours d’autodéfense intellectuelle.  »  (Noam Chomsky)

© 2011-2013 John Philip Manson

Comment donner le goût d’apprendre ?

Comment donner le goût d’apprendre ? C’est une question difficile, tant parce que tous les gens sont différents que par les méthodes que l’on ne peut pas généraliser. Je pense qu’il existe autant de méthodes que d’élèves.

Si l’illettrisme des jeunes est un problème préoccupant, il y en a un qui l’est tout aussi : l’illusion de connaître. Croire savoir est aussi périlleux que de ne pas savoir lire et écrire. Croire toutes les infos comme vraies, c’est aller droit dans le mur. Apprendre, voila un mot dont le sens doit être soigneusement approfondi. Apprendre quoi ? Pour qui ? Pourquoi ? Se poser des questions est toujours sain. Mais donner des réponses toutes faites, définitives, c’est risquer de ne pas avancer.

Apprendre à lire et à écrire, c’est une étape très importante de la vie. Mais cela n’est qu’une partie des outils nécessaires à notre vie. Il faut aussi apprendre à différencier les infos, à les disséquer pour évaluer leur pertinence, exiger des faits. L’aptitude au questionnement critique est indissociable de la capacité de lire et d’écrire. Savoir lire et écrire ne suffit pas. On peut être capable de bien lire mais sans avoir de recul critique, sous peine de croire n’importe quoi. Il n’y a qu’à voir par exemple l’inquiétude de certains internautes qui croyaient à l’imminence de la fin du monde du 21 décembre 2012. Je pensais que ces peurs irrationnelles appartenaient à une autre époque (le haut Moyen-Âge), mais cela perdure toujours, malgré que tout le monde aille à l’école…  C’est affligeant…

Le manque d’attitude critique est un vrai problème de société. La crédulité peut faire des ravages et conduire à des dérives, comme les sectes et le business du paranormal.

Nier la nécessité de l’esprit critique, c’est comme empêcher les gens de lire et d’écrire. C’est au même niveau. La négligence de cette priorité se paye par une lente dégradation de la pensée. Ne pas savoir lire ni écrire est un problème (ce n’est pas un crime non plus, il n’y a évidemment pas de coupables mais seulement des victimes), mais l’absence d’esprit critique est aussi un problème sérieux.

De nos jours, avec cette merveille qu’est Internet, beaucoup prennent l’habitude (mauvaise) de copier et de coller du texte pour relayer des informations, sans même y faire la moindre analyse objective. C’est fréquemment le cas des élèves qui recherchent sur Google et qui puisent dans l’encyclopédie Wikipedia le plus souvent. Le patient travail de documentation, ça devient apparemment pénibles pour certains. Certains sont tentés par le plagiat (des élèves, par facilité, pompent des textes pour faire leurs devoirs). D’autres, très nombreux, se satisfont des réponses simples, toutes faites, et ne se posent pas de véritables questions, ni ne remettent rien en question (ils devraient pourtant se botter violemment le Q dès le matin).

Il n’existe pas d’informations infaillibles. La fiabilité des informations n’est jamais garantie d’avance. Ni dans les livres, ni sur Internet. Seul un travail d’analyse permet d’évaluer la solidité des infos.

Il ne faut jamais prendre l’habitude de considérer la lecture, l’écriture et encore moins l’esprit critique comme une corvée que l’on doit s’acquitter le plus rapidement possible… Lire, écrire, analyser, ce sont des outils utiles et indispensables.

Accéder à la connaissance repose sur une méthode assez simple, mais qui demande du travail et de la volonté. Vouloir apprendre, voila la base. Explorer, enquêter, y trouver du plaisir, c’est comme un jeu ou un loisir. Mais prendre des outils essentiels comme une corvée pénible, c’est se destiner à ne rien faire. Lire, écrire, douter, ça ne s’applique pas forcément aux domaines intellectuels comme les sciences, cela peut concerner le bricolage et les inventions, voire l’artisanat. Dans ces activités-là, aussi, on trouve toujours l’occasion de devoir se documenter pour appliquer une méthode, innover ou créer quelque chose en expérimentant, découvrir une connaissance, ou même transmettre un savoir-faire.

Apprendre ? Il faut commencer par le vouloir. Ensuite, il est bon de savoir qu’il faut de la patience. Aller vite ne sert à rien et c’est contre-productif. Une corvée apparente peut se révéler comme un véritable outil utile, parce qu’il existe au moins toujours une situation où un apprentissage s’applique dans un contexte plaisant et ludique. Puis il faut de l’auto-discipline, être responsable face à son devoir. Vraiment, ça n’a pas d’importance en ce qui concerne qui arrivera premier ou dernier, chacun a son rythme, pourvu que l’on y arrive. Apprendre, c’est un défi d’abord lancé à soi-même et pour soi-même ; ce n’est pas une compétition entre des rivaux qui comparent leurs notes de leurs devoirs de classe.

Apprendre, c’est aussi vouloir avancer, et pour cela il faut ignorer ce venin nauséabond que sont les critiques négatives pessimistes dévalorisantes humiliantes (souvent les marchands de conseils qui vous prennent de haut ne connaissent absolument rien du domaine qui vous concerne). Pour avancer, il faut juste se poser les vraies bonnes questions, et admettre aussi les critiques quand celles-ci sont fondées et quand elles sont constructives.

Si apprendre était vraiment une corvée insurmontable dans tous les domaines, la vie serait insupportable… On a pourtant tous appris à marcher ou à faire du vélo, et pourtant ce ne sont pas les chutes accidentelles qui ont arrêté notre détermination et notre motivation. Sinon, nous marcherions tous à 4 pattes.  😉

Je pense qu’il est plus urgent que l’école se réadapte pour remplir ses objectifs, plutôt que de pointer du doigt les mauvaises habitudes critiquées sans que rien ne soit fait pour que ça change. En commençant par exemple à armer les élèves d’esprit critique, et trouver une façon ludique de le faire.

Apprendre n’est pas inné. Et nous disposons autant de temps les uns par rapport aux autres. Tout est affaire de gestion du temps, de ce qu’on en fait. Est-ce que ce que l’on fait est vain (avec le sentiment proche de tout abandonner) ou doit-on continuer à croire (et surtout de connaître) la valeur de notre travail malgré tout ? The show must go on ! Oh yeah !

  • À voir : http://fannypissoort.wordpress.com/2012/04/24/quest-ce-que-lesprit-critique/ (ce blog remarquablement bien écrit était prometteur mais il semble abandonné depuis mai 2012, avec seulement quelques articles en tout, mais le but n’est-il pas que les internautes développent et utilisent l’esprit critique par eux-mêmes et pour eux-mêmes à partir d’une base simple ?). 

© 2013 John Philip C. Manson